Il y a désormais une question du genre. La médiasphère est très active sur cette question depuis une paire d'années ; le pic a été atteint ce printemps quand des parents ont retiré leur enfant de l'école de peur qu'on le pousse vers un changement de son identité sexuelle !
En l'espèce l’Éducation Nationale pour lutter contre les stéréotypes sexistes testait des ABCD de l'égalité (des sexes) mais dans un contexte de trouble autour du genre elle a dû les retirer. On était en pleine contestation de la loi étendant le mariage aux homosexuels ; les manifestations et les contestations se succédaient.
De quoi s'agit-il ? D'abord qu'est ce que c'est que le genre pour quelqu'un de ma génération ? c'est le genre sexuel : les garçons et les filles (les quilles et les canons comme on disait dans les années 50 dans ). C'est le genre des mots : les mots masculins et les mots féminins.
La question de l'homosexualité ne posait pas la question du genre ; il y avait bien sûr le cas des "folles" mais tous les garçons homo ne sont pas des "folles". Il y avait aussi plus problématique quand on la découvrait, le questions des brésiliennes ces prostituées du bois de Boulogne qui s'avéraient des travestis, des travelos, des filles qui en fait étaient des garçons bien montés ; personnellement je ne comprenais pas bien de quoi il retournait.
La première fois que la question du genre est entrée dans mon champ de conscience c'est dans les années 80 lorsque la télévision a montré l'interview d'une femme de 45 ans (qui ressemblait à Françoise Mallet-Joris) ; elle racontait qu'elle était née garçon dans une famille de militaires, qu'elle s'était engagée dans les "paras" à 18 ans, alors que dans sa tête depuis toujours elle était une fille. Elle disait que, petite, prenant son bain avec son frère aîné, et constatant qu'ils avaient tous les deux un zizi, elle pensait que pour les filles, à un moment, il tombait. Un jour elle a pu changer de sexe, c'est à dire prendre l'identité de genre qui avait toujours été la sienne ; suivaient d'autres témoignages dont certains du cas inverse : une fille devenue garçon.
Ce jour là j'ai compris un des problèmes du genre : le genre qu'on est dans la tête peut ne pas être le genre anatomique qu'on a.
Puis vinrent, dans les années 2000 les Gender studies et leur porte-drapeau Judith Butler, auteur du livre "Trouble dans le Genre".
Les études de genre sont un champ d'études et de recherche interdisciplinaire
consacré aux constructions sociales des identités, représentations et
différences entre les femmes et les hommes dans ce qu'elles ont de social, politique, anthropologique, historique, psychique, philosophique ou artistique ainsi qu'à la sexualité et à sa normalisation.
Ma vision des choses est que des groupes militants des causes féministes, gay et transgenre contestent la vision dominante
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