Lorsqu'on lit un ouvrage de philosophie, systématiquement et rapidement on tombe sur l'évocation de la pensée d'un ancien Platon, Aristote, Épicure ; je me demande alors si cette pensée antique (la plupart du temps) est toujours d'actualité ? complètement ? ou en partie seulement ?
J'ai voulu transcrire un texte philosophique, en l'espèce d'André Conte Sponville, de telle façon que la référence au passé soit gommée ; il n'y a plus que la pensée actuelle, ce que l'on croit vrai aujourd'hui, et peu importe qu'on ait déjà pensé cela il y a deux mille cinq cent ans.
L'objet de la philosophie de la connaissance est de penser le fait d'apprendre ou de connaître et spécialement de comprendre comment les sciences sont possibles et ce qu'elles valent.
On l'appelle gnoséologie lorsqu'elle porte sur la connaissance en général et épistémologie lorsqu'elle porte sur une ou plusieurs sciences en particulier.
Nous voulons tous savoir, mais est-ce possible ? Sommes nous capables d'atteindre la vérité avec certitude ?
Deux camps s'opposent :
- les dogmatiques (au sens technique) ceux qui prétendent qu'il existe des connaissances certaines
- les sceptiques, ceux qui ne croient pas en l'existence de connaissances certaines ou en doutent.
Les dogmatiques sont les plus nombreux ; parce que la certitude est plus confortable que le doute et parce que les sciences expérimentales semblent leur donner raison.
Qui peut douter de ce qu'il voit, de ce qu'il touche, de ce qu'il fait ? Qui peut douter d'une démonstration mathématique s'il la comprend ?
Le problème est que sciences et expériences ne s'accordent pas toujours entre elles et aussi que les dogmatiques ne sont pas toujours d'accord entre eux. Chacun est certain d'avoir raison mais la certitude ne prouve rien ! n'a-t-on pas cru pendant des millénaires que le soleil tournait autour de la terre.
Les sceptiques doutent parce que, connaissant par nos sens et notre raison, nous ne pouvons vérifier notre perception ; comment comparer nos représentations au réel, puisque nous ne percevons que nos représentations.
Il n'y a donc pas de critère absolu de la vérité. On ne peut en conclure que rien n'est vrai, car cette conclusion ne serait pas vraie, mais que rien n'est certain. On ne peut être dogmatiquement sceptique (tout est absolument douteux) car ce serait contradictoire (une contradiction exercée ?) ; reste à être sceptiquement sceptique ; ce scepticisme modéré c'est celui de Montaigne, celui de Hume et c'est le plus radical qui soit :
- que tout soit faux, c'est improbable
- que tout soit douteux, c'est incertain
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