Je pense que les gens font la confusion entre leadership et charisme. Je sais que certains sont des leaders naturels mais j'ai acquis la conviction que le leadership est l'activité normale du leader ; s'il n'est pas charismatique et assure par ses actes le leadership inhérent à sa fonction, alors il fait son bouleau de leader et c'est un leader.
Ma conviction s'est faite au travers du modèle EFQM (European Foundation for Quality Management) ; ce modèle de fonctionnement de l'Entreprise excellente propose les éléments de l'excellence et l'articulation nécessaire entre ces éléments. Le leadership, au sens de direction de l'entreprise, est un des éléments du système et il est décrit en termes de choses à faire, du leader.
Cela ne veut pas dire qu'il est facile de faire ce qui est attendu du leader mais du moins cela laisse penser que si l'on fait le boulot, même si on est pas un type charismatique, on peut être reconnu comme leader efficace.
Les charismatiques d'ailleurs il faut s'en méfier ; ils peuvent mettre leur talent charismatique au service de fins tout à fait personnelles (n'allant pas dans l'intérêt de l'Entreprise) ou malhonnêtes. J'ai personnellement eu un collègue, presque un ami, qui était tout sauf charismatique (petit, timide, un physique sans charme), et pourtant, en faisant ce qu'il fallait, il a redressé une Usine importante qui était sur une mauvaise pente à tous points de vue.
Dans le dictionnaire des sciences sociales, je vois que les experts référents en la matière (Kurt Lewin notamment ) distinguent des styles de leadership. (à mon avis ils sont plus centrés sur la personnalité du dirigeant que son action) :
- styles autoritaire, démocratique et "laisser-faire".
Blake et Mouton distinguent entre les formes d'encadrement centrées sur l'activité et l'organisation du travail et celles centrées sur les relations avec les personnes.
Les approches de la "contingence" (Hersey, Blanchard) tiennent compte à la fois des caractéristiques des dirigeants, de celles des employés et des caractéristiques de l'entreprise. Il y aurait quatre types de leadeship principaux :
les styles directif, motivationnel, participatif et de délégation.
Une approche transactionnelle (Homans, Blau) s'intéresse aux formes de transaction "politique" entre les dirigeants et leurs subordonnés, à la façon dont chacun cherche à influencer ou à prendre l'ascendant sur l'autre.
Une approche transformationnelle (référents non cités) se focalise sur la capacité des dirigeants à capter l'intérêt, la motivation et l'engagement des subordonnés (par le charisme du leader, la reconnaissance individuelle, la stimulation intellectuelle, la confiance etc.
Pourquoi cet article ? J'ai été manager, en devoir de mettre en oeuvre un leadership, sans savoir en quoi cela consistait car à l'époque (années 1970) on considérait que le leadership était un talent naturel et pour beaucoup un charisme. C'est un cabinet de consultants qui nous a appris le métier de manager ; des années plus tard, la découverte du modèle EFQM a complété ma vision du métier en renforçant l'aspect "activité" du leader, au détriment de l'aspect "style"; l'idée que j'ai, c'est qu'il faut faire le job et que le style est en définitive secondaire.
les styles directif, motivationnel, participatif et de délégation.
Une approche transactionnelle (Homans, Blau) s'intéresse aux formes de transaction "politique" entre les dirigeants et leurs subordonnés, à la façon dont chacun cherche à influencer ou à prendre l'ascendant sur l'autre.
Une approche transformationnelle (référents non cités) se focalise sur la capacité des dirigeants à capter l'intérêt, la motivation et l'engagement des subordonnés (par le charisme du leader, la reconnaissance individuelle, la stimulation intellectuelle, la confiance etc.
Pourquoi cet article ? J'ai été manager, en devoir de mettre en oeuvre un leadership, sans savoir en quoi cela consistait car à l'époque (années 1970) on considérait que le leadership était un talent naturel et pour beaucoup un charisme. C'est un cabinet de consultants qui nous a appris le métier de manager ; des années plus tard, la découverte du modèle EFQM a complété ma vision du métier en renforçant l'aspect "activité" du leader, au détriment de l'aspect "style"; l'idée que j'ai, c'est qu'il faut faire le job et que le style est en définitive secondaire.
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