lundi 2 février 2015

ECHELLE (Échelle de notation) ...

Dans ma vie, pour une raison que j'ignore, je me suis passionné pour la question de l'évaluation et en particulier pour les échelles de notation.

Notre première expérience dans ce domaine c'est la note scolaire. Contestable avec ses demi et même ses quarts de points à l'époque. Récemment on a vu apparaître l'échelle de la douleur : l'infirmière vous demande : sur une échelle de 1 à 10, votre douleur, vous la situeriez commet ?

Dans la vie professionnelle, en tant que cadre (à l'époque les autres salariés n'étaient pas évalués) on était jugés sur quelques critères et sur chaque critère sur une échelle de 4 marches : ABCE. Ce qui est amusant c'est que vous ne pouviez prétendre à une note élevée qu'à partir d'une certaine ancienneté dans le poste : mélange du critère expérience et du critère talent.

Conscient des défauts des échelles de notation j'ai toujours voulu proposer des échelles plus pertinentes. De mémoire ma première échelle date des années Cattenom ; je l'appliquais à l'évaluation globale de mes collaborateurs dans leur poste. L'échelle avait 4 marches : 
1 - non adapté à l'emploi (ce qui signifiait : pas bon)
2 - doit être perfectionné dans l'emploi
3 - tient correctement son poste, de manière satisfaisante
4 - très bon élément
Cette notation me permettait de désigner les très bons (on commençait à les chouchouter) et les mauvais, mais eux, il fallait se les garder ou les refiler aux copains si l'occasion se présentait.

Plus tard quand j'ai travaillé sur les compétences et surtout sur le professionnalisme, j'ai adopté aussi une échelle à 4 marches, alors que l'éducation nationale avait une échelle à 3 marches ( non acquis ; en cours d'acquisition ; acquis) ; je nommais comme suit ces marches :
1 - au dessous du seuil de professionnalisme minimum attendu dans l'emploi ; j'y mettais les novices et ceux qui n'arrivaient pas à tenir l'emploi au niveau que je jugeais minimum. En réalité bien sûr les services étaient remplis de ces derniers mais il n'y avait pas de mots pour les désigner ; lors des recrutements on s'appliquait à les repérer pour ne pas les recruter dans son service.
2 - maîtrise de base de l'emploi ; la personne assure correctement son travail ordinaire en toute autonomie.
3 - "PRO" : celui qui réussit son travail en toutes circonstances, y compris dans les situations délicates qui se rencontrent périodiquement. Dans mon esprit le niveau "PRO" est élevé, tout le monde n'y arrive pas loin s'en faut. Je disais aux gens : diriez vous de untel que c'est un pro ?
4 - Chevronné : j'appelle ainsi un pro qui est particulièrement expérimenté et qui allie à son professionnalisme le fait d'avoir tout vu.
A un moment on nous a demandé de faire de la gestion anticipée des emplois et des compétences ; classer ainsi les collaborateurs nous permettait de voir si nous avions assez de compétences en cas de départs ; il fallait avoir une masse critique de 2 et de 3.

Lorsque je voulais voir une évaluation fiable d'une personne j'utilisais une échelle à 6 marches car les personnes rechignent à utiliser les extrémités de l'échelle et parce qu'elles sont assez gentilles avec elles-mêmes. En voyant où les personnes étaient placée sur les 4 marches centrales j'avais une bonne indication ; en effet, aussi bien l'échelle à 4 marche que l'échelle à 6 marches (impaires) obligent faute de position médiane à faire basculer d'un côté ou de l'autre.



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