C'était l'année du bac je crois, en 1968, j'avais envie de vivre cette expérience ; lors d'une discussion avec l'aumônier du lycée, j'apprends que ses parents viticulteurs dans la région, cherchent désespérément des vendangeurs. L'image qu'on se fait des vendanges, c'est une troupe nombreuses de jeunes gens, travaillant dans la bonne humeur, en plein soleil, et se retrouvant le soir dans une ambiance sympathique.Que nenni ! Ce n'est pas ce que nous avons vécu, car mon frère Francis, fut de l'avanture.
En fait monsieur et madame Peyraud ne trouvait pas de vendangeurs, du moins ils venaient une fois mais ne renouvelaient pas l'expérience, ce qui les désolait. C'étaient des gens âgés, avec une maison bien modeste, sombre, peu attractive pour des vendangeurs ; ils ne pouvaient en héberger que deux ou trois.
Nous voilà donc à pied d'oeuvre avec Francis ; les autres vendangeurs : une voisine d'une soixantaine d'années, toute ronde et bien gentille et un marocain, la cinquantaine, revêche. Il nous a un peu empoisonné le séjour ; quand il manquait de tabac à chiquer il était de mauvaise humeur, disait qu'il était mal, avait du mal à faire le job ; on craignait pour nos doigts ; monsieur Peyraud a dû se déplacer à Bordeaux pour lui acheter du tabac.
J'étais porteur, c'est moi qui portait la hotte, recueillais les paniers pleins de grappes et déversait ma cargaison dans un grand fût don j'ai oublié le nom. Bien qu'on m'ait averti, à la première verse j'ai failli être entraîné et tomber avc ma hotte.
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