vendredi 25 juillet 2014

BANDES DESSINEES (première partie)

Dans mon enfance (années 50 du XXème siècle) les bandes dessinées étaient peu répandues ; elles avaient mauvaise réputation dans les familles ; il faut dire que la plus connue Les pieds nichelés racontait les frasques et les déboires de voyoux ; de plus les personnages et le dessin lui-même étaient moches. Il y avait les comics américains mais pour notre famille ils sentaient vraiment le soufre.

Parmi mes lectures de cette époque Pif le chien ; chez mes grands parents à Moissac il y avait aussi un album d'Aggie que l'on retrouvait tous les ans lors des vacances. Enfants cathos nous étions abonnés à Fripounet et Marisette, nous lisions parfois Coeurs Vaillants (un magasine communiste il me semble). Un personnage qui m'a marqué c'est Tartine une vieille femme (pas si vieille sans doute mais qui n'est pas vieux quand on a huit ans ?) une sorcière à mitaines, moche avec sa verrue sur le nez, qui réglait tous ses problèmes à grandes raclées car elle avait une force surhumaine.Il y avait aussi élastoc, un drôle de personnage fait d'élastic en cahoutchouc.(deux bandes dessinées noir et blanc)
Il y avait évidemment le journal de Michey (d'ou le surnom générique de "petits mickeys" donné à l'époque aux bandes dessinées) qui nous a accompagnés pendant toute notre enfance.  .

Adolescent j'ai le souvenir d'un album racontant une histoire d'espionnage ; le héros pour suivre un camion avec sa moto, faisait un petit trou dans le carter du camion et on le voyait suivre les gouttes d'huiles sur la route ; je donnerais cher pour retrouver cet album ; c'est un fossile de ma mémoire.
J'ai eu ensuite une passion pour deux séries : Marco Polo et l'histoire de deux "agents spatio-temporels dont j'ai oublié le titre. C'étaient des album mensuels, format d'un livre de poche mais qui avaient au moins cinq centimètres d'épaisseur ; on en avait pour son argent. Les héros de la série de science fiction étaient un homme et une femme secrêtement amoureux (comme dans les séries TV actuelles) et chaperonnés par un vieux sage qui avait au moins 120 ans (il en paraissait soixante) ; quand avec mon frangin on a commencé à s'intéresser aux avions à construire on s'est jeté sur une autre publication mensuelle qui racontait des histoires d'aviation de la deuxième guerre mondiale : "Rapaces" ; les avions étaient très bien dessinés, on adorait ça.

Nous avons été contemporains de la sortie des Tintin, du moins des dix derniers albums ; nous en avions toujours un à Noël ; je me rappelle bien quand nous avons reçu Tintin au Tibet. Plus tard quand après une longue interruption Hergé a sorti "Vol 714 pour Sydney" nous étions tout excités ; nous n'avons pas été déçus, c'est un petit chef-d'oeuvre mais nous ne retrouverons jamais les sensations de la première lecture des albums mythiques (pour nous en fait, ils sont tous mythiques) comme Le Lotus Bleu ( La scène où Tintin devenu fou s'apprête à décapiter Milou attaché sur une chaise), où Le Cigare du Pharaon (la scène où il est confronté à un tribunal de juges cagoulés façon Ku Klux Klan.)

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